La communication posturale

Cela ne vous a pas échappé : votre chien s’exprime principalement avec son corps.
Pourquoi n’en feriez-vous pas autant ?
En maîtrisant votre voix, votre regard et vos mains, vous communiquerez bien mieux vos intentions !
- La posture attractive (ou basse)
On se tient accroupi, ou penché en avant les genoux fléchis. On tapote sur ses cuisses ou dans ses mains ou par terre.
La voix est enjouée et douce. Plutôt que le nom officiel du chien, on utilise son surnom affectueux : «Tu viens me voir mon loulou ?…»
Si le chien est trop impressionné on peut détourner le regard sur le côté.
La posture attractive sert à faire venir le chien à soi (rappel, invitation à un câlin, un jeu, une guidance…)
Elle sert aussi à ne pas trop inquiéter un chien craintif.
Dès que votre chien revient, apaisez le avec une caresse lente sur tout le côté du corps.
La voix est enjouée et douce. Plutôt que le nom officiel du chien, on utilise son surnom affectueux : «Tu viens me voir mon loulou ?…»
Si le chien est trop impressionné on peut détourner le regard sur le côté.
- Si votre chien manque de rappel, ne haussez pas le ton (du genre «Viens i-ci!» ). Avec une voix colérique ou autoritaire vous envoyez un message contraire à l’objectif. Votre corps dit « Va-t’en ! » alors que vous souhaitez que le chien se rapproche de vous.
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La posture haute
On se tient bien campé sur ses jambes droites, le torse légèrement penché en surplomb du chien. Les poings peuvent être sur les hanches pour s’élargir.
Le regard est dirigé vers la croupe du chien et non dans ses yeux, c’est un regard toisant.
La voix est ferme et le ton descendant, comme pour un popint final. On utilise le nom officiel du chien : « Médor, A-ssis.»
- La posture haute permet d’éloigner le chien de soi, ou s’asseoir, quitter une pièce, aller dans son panier, lâcher un objet
- Elle est aussi utile en cas d’agression quand le chien menace (grognement, aboiement). Vous pouvez avantageusement demander aux personnes présentes de se placer à côté de vous et dans la même posture. Le chien comprendra qu’il vaut mieux renoncer.
- Essayer d’avoir de l’autorité en pouffant ou en riant, ou en employant une voix trop aigüe, est contreproductif. Le chien n’obéira pas car votre message verbal et postural ne sont pas cohérents.
La posture d’indifférence
Elle se pratique debout ou assis.
Le torse, la tête et le regard pivotent en même temps du côté opposé au chien. Les bras sont gardés croisés. On reste muet.
Quand le chien approche, on ne le regarde pas, on ne le touche pas, on ne lui parle pas du tout.
- La posture d’indifférence sert à ignorer les demandes du chien quelles qu’elles soient (câlin, nourriture, jeux…).
- Elle permet d’éviter les sauts ou les débordements de fête au retour. Tant que le chien est agité il est ignoré; dès qu’il se calme tout seul, vous l’invitez à recevoir un câlin grâce à la posture attractive.
- Si vous repoussez votre chien qui saute dessus, en lui disant «non!» plusieurs fois… votre corps dit l’inverse de ce que vous voulez !
- Seule la posture d’indifférence, maintenue pendant maximum 5 secondes, permet de vraiment dire au chien que vous ne souhaitez pas interagir. Il s’éloignera tout seul, sans avoir été rabroué.
Les clés d’un bon apprentissage
Quand et comment féliciter son chien? Est-il utile de le punir?… Les règles de l’apprentissage sont précises et doivent être respectées.

LES BASES
Récompenser les comportements souhaités.
Ignorer les comportements indésirables.
Un maître assertif a un niveau d’exigence élevé (il obtient ce qu’il demande par la fermeté et la patience) ET une réactivité élevée aussi (bon geste, bon ton et bon timing pour valider son chien). Il ne crie pas, ne frappe pas et sait apaiser son chien, pour un attachement sécurisant.
Ne soyez pas avares de tendresse et de félicitations, mais sans excitation excessive. Préférez les caresses apaisantes à main plate sur le côté du chien (de l’épaule à la cuisse), lentement et dans le sens du poil !
La récompense du comportement souhaité est la méthode la plus efficace chez le chiot. Le don de friandises facilite la suite des apprentissages du chien adulte. Utilisez les juste à la fin de l’acte attendu, et à chaque fois lors des premières séances.
Ne soyez pas avares de tendresse et de félicitations, mais sans excitation excessive. Préférez les caresses apaisantes à main plate sur le côté du chien (de l’épaule à la cuisse), lentement et dans le sens du poil !
L’indifférence est une alternative très intéressante à la punition, au conflit, ou pour refuser un contact.
Ignorer le chien de façon complète : ne le regardez pas, ne lui parlez pas, ne le touchez pas. Il saura, en quelques secondes seulement, que vous n’êtes pas disponible pour lui. Il retournera de lui-même à ses occupations, certes sans avoir eu votre attention, mais sans le stress d’être rabroué non plus!
La punition doit être utilisée avec parcimonie, de façon très précise, et pour un comportement grave : mordre, voler, creuser, détruire… Agissez au tout début de l’acte répréhensible. Si le chien n’est pas pris sur le fait, mieux vaut ignorer la bêtise, sinon il prendra peur de vous !
Elle doit être systématique : pour un chiot comme pour un chien adulte, dire « Non ! » d’un ton sec et l’envoyer à son panier. Cette exclusion du groupe social doit durer jusqu’à ce que VOUS le rappeliez pour signifier que votre colère est finie : une caresse apaisante et la vie reprend son cours. La punition est un apprentissage, pas un débordement émotionnel. Elle ne doit jamais être physique : ne le tapez pas, ne le secouez pas.
L’autorité naturelle consiste à prendre les devants pour faire des choses avec son chien, à le guider vers ce qu’on attend de lui. « J’invite mon chien à me reconnaître comme son guide » est une excellente alternative à « Je domine mon chien ».
Ainsi, plutôt que
– donner un ordre => invitez votre chien
– le repousser => ignorez-le
– le punir => envoyez le à son panier
Pour inviter votre chien à vous rejoindre, utilisez la posture attractive : accroupi, bras ouverts, tapotez sur vos cuisses ou par terre avec une voix douce et aiguë. Utilisez son surnom affectueux « mon titi , gros pépère… » plutôt que son nom de naissance. Votre voix n’en sera que plus agréable !
Partez à l’opposé de votre chien au lieu d’aller vers lui. En voyant votre dos au lieu de vos yeux, votre chien comprendra que vous partez vraiment. vous devenez cohérent et il vous rejoindra rapidement. Pensez à la caresse apaisante quand il vous a rejoint 😉
Pour l’apprentissage du rappel : invitez le à venir à vous, caressez-le chaleureusement quelques secondes, puis renvoyez-le à ses occupations en disant « C’est fini ». Commencer dans la maison, puis dans le jardin, puis dans la rue…S’il revient, mais trop tard à votre goût, ne le grondez pas ! Ne le punissez pas même s’il vous a fait attendre, car il retardera encore plus son retour les fois suivantes…
Pour la marche en laisse : si on tire sur la laisse, on tire sur la nuque : or en langage canin c’est un message d’arrêt ! Reprenez la posture attractive et appelez gentiment votre chien en position accroupie.
L’apprentissage de la propreté
Beaucoup de techniques existent, je vous propose celle que j’estime la plus rapide pour apprendre à un chiot à faire ses besoins au bon endroit. Le secret : féliciter et être patient, son système urinaire nécessite 2 à 3 semaines de plus pour que ses sphincters vésicaux soient opérationnels.

- L’apprentissage
Enseigner au chiot à faire ses besoin d’emblée dehors.
Le sortir après chaque repas ou prise de boisson, séance de jeu ou réveil. Physiologiquement il a envie de s’exonérer à ce moments là.
- Les principes
L’accompagner jusqu’à la zone que vous avez choisie pour son coin hygiène et attendre avec lui.
L’encourager par un » fais pipi » ou autre commande vocale de votre choix.
Aussitôt qu’il a fini, félicitez-le chaudement, caressez-le. Pas besoin de friandise sur ce besoin naturel.
Ne le rentrez pas tout de suite, laissez le jouer/profiter de dehors un peu plus.
- S’il fait devant vous à l’intérieur
Ne le grondez pas, c’est trop tard ! Mieux vaut quitter la pièce et le laisser finir sans y prêter attention.
Ensuite vous l’invitez à sortir, et nettoyez hors de sa présence.
Retirez les déjections au papier absorbant. Inondez la zone d’une eau gazeuse additionnée d’un jus de citron frais (attention ça mousse quand vous préparez cette solution).
Frottez le sol y compris les joints du carrelage avec une vieille brosse à ongle ou à dent… Allez Cosette, courage !
Réabsorbez le liquide avec un papier jetable et laissez sécher. Voilà, c’est fini !
- Les erreurs classiques
Pas de papier journal ou de sciure pour absorber ses déjections faites à l’intérieur. Cela fixe l’odeur d’urine sur le sol, et encourage le chiot à y retourner.
Ne vous contentez pas d’ouvrir la porte et de féliciter votre re chiot à son retour. Votre récompense arrive trop tard, il ne fera pas le lien entre les deux.
- Si les déjections ont déjà été faites en votre absence
Ne lui mettez pas « le nez dedans », ne le corrigez pas. Cela exprimerait juste votre colère pour un acte qu’il ne peut retenir. Votre chiot n’apprendra qu’à se cacher pour faire ses besoins, et prendra peur de vous. C’est totalement délétère pour ses apprentissages futurs et votre relation en construction.
- Les signes à surveiller pour consulter votre vétérinaire traitant (examen de l’appareil urinaire) ou référé vers un vétérinaire comportementaliste
Votre chiot, chien adulte ou vieillissant, fait ses besoins dans sa panière pendant son sommeil.
Il a peur de faire ses besoins dans la rue et se soulage une fois rentré à la maison.
Il est tellement occupé à renifler et jouer qu’il en oublie de faire ses besoins… et se soulage une fois de retour au calme chez vous.
Il a acquis la propreté mais redevient malpropre quand il est laissé seul.
Il a plus de 4 mois et n’est toujours pas propre malgré une technique d’apprentissage positive.
Devenu adulte, il urine en levant la patte à l’intérieur de la maison.
Le territoire du chat
Vous pensez que votre chat dispose de tout ce dont il a besoin pour être heureux ?
Pour assurer le bien-être félin, certains points fondamentaux de son territoire doivent être respectés.

- Un territoire structuré
C’est la séparation des champs d’activité. Les chats distinguent physiquement les zones où sont pratiquées des activités différentes. L’alimentation doit être loin du champs d’élimination. Pas plus que les humains, les chats n’apprécient pas de manger près des toilettes !
- Respect de ses phéromones
Ne nettoyez pas les traces laissées par le marquage facial sur le bas des meubles ou des murs. Elles permettent au chat de savoir qu’il est bien chez lui ! C’est comme votre nom sur la boîte aux lettres.
- Un territoire enrichi et en 3D
favorisez la hauteur au maximum tant que votre chat peut grimper (pour les vieux chats arthrosiques il existe des traitements contre la douleur très efficaces). Plus le chat pourra grimper haut (sous le plafond), plus il se sentira en sécurité. N’oubliez pas que l’espèce féline est à la fois proie et prédateur. Être perché permet de voir venir le danger, autant que repérer ses proies.
Plutôt qu’un accès permanent à un distributeur de croquettes, vous pouvez facilement construire un distributeur qui reproduira le comportement chasseur et grignoteur de votre chat.
- Des contacts apaisants
« L’humain propose… le chat dispose ». Ne le caressez pas sur son lieu d’isolement. Il s’y est installé justement pour être tranquille, non pour s’y faire papouiller! S’il veul un câlin, il saura venir le chercher en descendant de son perchoir.
- Si c’est vous qui avez envie d’une interaction, alors tendez votre main près de sa tête et attendez… S’il se frotte à vous, c’est OK pour un câlin. Si après vous avoir senti la main, il ne fait rien… c’est qu’il n’a pas envie de votre caresse. Laissez-le donc en paix.